Des bougies pour comémorer

C’est ce verbe qui domine l’évangile de ce premier dimanche de l’Avent. Il scande comme pour nous secouer de nos somnolences, comme une lampe qui éclaire la nuit des dormeurs. Dans ces quelques versets, le Christ nous rappelle l’attitude que tout disciple doit avoir. Il s’agit de rester vigilent. En effet, l’image du portier nous invite à laisser le sommeil. Le portier veille, il surveille, il attend, et le moindre bruit ne lui échappe pas ; il se tient prêt pour ouvrir et accueillir son maître quand il arrivera. C’est la posture du chrétien, celle d’attendre le retour du Christ. Le danger comme nous le dit le texte c’est de se laisser aller, de s’endormir, oublier que le maître revient. Le sommeil dans le langage biblique est aussi la mort. Le Christ nous veut vivant à sa venue. Il veut que nous veillons sur nous mêmes et surtout sur les autres, être à leur service car il s’identifie à ses tous petits (l’évangile de dimanche dernier Matthieu 25, 31-46).

De fait, attendre, veiller, c’est sûrement sur quelque chose, vers quelqu’un d’autre que soi-même.

Attendre, veiller, jusqu’à l’arrivée du maître, c’est refuser d’être pris au piège de nos conforts, de nos privilèges, de nos sécurités pour se tourner vers les autres, pour partager. C’est aussi refuser de rester passif en attente du salut, mais mettre activement en œuvre toutes les puissances de la lucidité et de la liberté face à ma vie et à celles autres. C’est construire quelque chose de nouveau, c’est collaboré avec d’autres qui permet la progression de tous dans l’attente du Maître.

Enfin, veiller ce n’est pas s’inquiéter, c’est choisir de demeurer dans l’espérance, c’est choisir des moyens bien concrets si petit soient-ils pour me maintenir éveillé.

Seigneur vient, nous t’attendons, tient nos cœurs éveillés quand tu viendras et frappera à notre porte. Tiens-nous éveillé là où tu veux car tu nous préviens : « Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez ».

Soeur Henriette Kabore op

henriette