L’évangile de ce dimanche nous présente Jésus qui retourne dans sa patrie. Auparavant, certains membres de sa famille avaient tenté de le ramener de force chez eux mais Jésus avait refusé de se soumettre à leur volonté. Cette fois, c’est lui qui prend l’initiative de retourner dans le village où il a grandi. Jésus démontre ainsi une liberté et une autodétermination équilibrées. Jésus n’ignore pas l’importance de ses relations familiales et sociales mais il ne se laisse pas influencer par elles. Il est capable de dire oui ou non en fonction de son propre discernement.

Un grand nombre de personnes qui entendaient Jésus, étaient frappées par les paroles qui sortaient de sa bouche. Tous reconnaissaient la sagesse de Jésus et constataient les guérisons qu’il accomplissait, spécialement à Capharnaüm. D’ailleurs ce n’est pas la première fois que les paroles de Jésus touchent profondément les cœurs. En effet, déjà dès l’âge de 12 ans, les docteurs de la loi s’étonnaient de la sagesse des paroles qui sortaient de sa bouche.

Cependant, à Nazareth, Jésus n’a pas été considéré à sa juste valeur. En effet, les habitants de Nazareth étaient scandalisés par tout ce qu’il faisait. Au lieu de reconnaître les bienfaits de Dieu, ils se posaient ces questions : « D’où cela lui vient-il ? Celui-là n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? ». A travers ces différentes questions, ils montrent leur manque de foi devant les miracles qu’il accomplissait. Cette attitude ne laisse pas Jésus indifférent. Il est étonné de leur manque de foi, il est étonné de les voir s’accrocher à leurs habitudes mentales, à la routine des relations, sans ouvrir leurs cœurs à ce qu’il leur donnait de voir en vérité. Leur manque de foi se traduit par leur aveuglement à la nouveauté. Cela revient à refuser la possibilité que l’extraordinaire puisse se manifester dans l’ordinaire de la vie quotidienne alors que c’est le chemin par lequel Dieu peut se révéler aux humains. Lorsque la foi manque, les miracles qui sont des actes de salut de Dieu ne peuvent pas se produire. Voilà pourquoi, contrairement aux autres miracles accomplis ailleurs, Jésus n’a pas pu accomplir de grands miracles à Nazareth sauf quelques guérisons.

C’est ainsi que Jésus affirma : Un prophète n’est méprisé que dans son propre pays, dans sa parenté et dans sa maison.

Demandons pour nous-mêmes et pour nos frères et sœurs la grâce de la foi. Que le Seigneur Jésus nous vienne en aide. Amen !

Sr Pascaline Bilgo