Ce passage de l’Evangile selon saint Jean, débute par une condition : « si vous m’aimez ». Ce n’est pas aimer comme on aime une fleur ou un paysage. Non, cet amour va plus loin. Le livre du Deutéronome au chapitre 6 verset 4 et 5 dit : « Ecoute, Israël ! Le Seigneur ton Dieu est le Seigneur Un. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force ». Cet amour implique notre personne entièrement. Ces trois aspects forment les commandements à observer par toi-même mais aussi et surtout à transmettre.

S’ils sont intégrés dans notre manière d’être, de vivre, ils ne sont pas un fardeau, ils sont l’amour de Dieu pour nous. Alors pour nous aider sur cette voie, Jésus va prier son Père de nous envoyer le Paraclet. Cette force qui va nous permettre de tenir bon si l’on y croit. Cependant pour recevoir ce Paraclet, Jésus doit partir.

Pourquoi ? Ne peuvent-ils pas cohabiter ? En effet, en partant, Jésus nous envoie, de la part de lui et de son Père, la force pour continuer son œuvre. Pierre témoignera alors qu’il a renié le Christ. Ce don n’est pas limité dans le temps, il est hors du temps puisqu’il est de tout temps.

Comment peut-on accueillir sans voir, ni connaître ? Osons ouvrir notre porte intérieure à Celui qui frappe, qui va nous abreuver de cette Vérité. Alors seulement nous pourrons témoigner, annoncer cette Parole. Oui, Il est vivant parmi nous – Ressuscité en ce mystère de Pâques que nous venons de célébrer.

Nous sommes à quelques jours de l’Ascension du Christ vers son Père. Alors sa présence sera toute autre car Il ne veut pas nous laisser orphelin. Nous ne pouvons pas aller où Il va alors Il vient à nous. Sachons l’accueillir, le reconnaître, lui donner sa place en nous.

Le verset 21 fait écho au verset 15. Si l’on obéit à ces commandements, ils nous mèneront à l’amour du Père à travers le Fils. Ces commandements qui composent le décalogue demeure car Jésus n’est pas venu pour les abolir mais pour les accomplir par ce commandement qui surpasse tout : l’Amour – la Vérité.

Mais notre quotidien où nous sommes submergés par tout ce qui nous arrive de bon et de moins bon, quelle place Lui laissons-nous pour continuer ce chemin de foi, de transmission à travers chacun de nous ?

Sœur Corine Haramant