Qu’en dirait Marie ?

« Je vais vous dire un secret qui n’en sera plus un.

Lorsque l’ange Gabriel est venu à ma rencontre, j’étais encore bien jeune. Bien sûr, j’attendais avec impatience, comme tout le petit peuple d’Israël, le Libérateur d’Israël. Mais aurai-je pu imaginer que j’étais celle que Dieu avait choisie pour être sa mère ? Je suis allée trouver ma mère Anne. Je lui ai tout raconté. Parce qu’elle me connaissait, parce qu’elle savait que mon cœur était pur, ‘immaculé’, elle m’a cru. Et ce fut pour nous une grande joie, la joie messianique. Alors, nous relûmes les Ecritures. Ces passages qui nous parlent de la venue du Messie : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu » (Is 61,10). Et mon cœur tressaillit de joie. Je me rappelai toutes ces paroles que nous avions méditées en famille dans l’attente du Messie : « mon âme exalte le Seigneur ; Exulte mon esprit en Dieu mon sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ». Pour mes parents comme pour moi, ce fut une grande joie, grande joie qui ne fit que grandir quand je sus que Joseph, mon bien-aimé, avait eu un songe et était prêt à accueillir l’enfant à naître et sa mère.

L’ange me confia que ma cousine Elisabeth, qui était stérile, en était à son sixième mois. Alors je partis dans le haut pays pour l’aider. »

Oui, le rejeton de David, par Marie, ce Verbe, va venir prendre notre condition humaine.

Merci à Marie et à Joseph pour ce don, ce oui à presque l’inconnu pour sauver le monde.

Nous pensons plus particulièrement à Bethléem qui vit des moments très difficiles.

Sr Corine Haramant