En ce septième dimanche de Pâques qui est aussi le dernier, l’Eglise nous donne de méditer sur le mot disciple. En effet, dans la première lecture, il est question d’une prière faite par le groupe des disciples, afin que Dieu Lui-même choisisse selon son cœur, un remplaçant au poste abandonné par Judas. Et dans l’Evangile, c’est Jésus lui-même qui adresse une prière à son père, couramment appelée prière sacerdotale du Christ, ou encore son testament, parce qu’elle vient juste avant son arrestation dans l’évangile de Jean. Mais dans ce passage, Jésus en priant son père en faveur de ses disciples, prie pour tous les chrétiens à travers le monde. Il prie le Père pour qu’il fasse d’eux de vrais disciples, même très longtemps après cet évènement. Il associe à ses disciples les chrétiens de tous les temps. C’est ce qui est signifié par le verbe sanctifier employé à plusieurs reprises. En effet, le verbe sanctifier a le même sens que le verbe consacrer qui signifie : séparer le divin du profane. C’est aussi l’introduire dans le domaine divin. En un mot, Jésus nous associe à Lui dans cette prière.
Ces deux passages sur la prière centrés tous sur le mot disciple, d’un côté Mathias et de l’autre côté tous les disciples du Christ, nous font comprendre qu’être disciple du Christ est un don de Dieu. C’est une grâce que l’on reçoit de Dieu continuellement et non un mérite. Cela est visible dans l’appel des premiers disciples dans les évangiles synoptiques. C’est après quarante jours de jeûne et de prière qu’il a procédé à leur appel. C’est une invitation pour nous disciples du Christ, de demander continuellement cette grâce, que seul Dieu peut donner, si nous voulons être de vrais disciples du Christ.
Sr Mélanie Kéré