« Tu t’es enveloppé d’un nuage
pour que la prière ne passe pas » (Lamentations 3, 44).
Et pourtant la supplication du Juste est passée
Comme une flèche elle a troué le ciel
Et le voile du Temple s’est déchiré.
On peut voir désormais Dieu sans mourir
mais non sans pleurer
Ce fût alors un grand silence qui n’a cessé jusqu’à ce jour.
Il nous enveloppe
Au fond de cette grande nuit, sourd une voix de fin silence
comme un parfum qui murmure
et irrigue nos maisons, nos jardins,
et jusque nos catacombes
Dans le monde, vous avez de la souffrance,
Mais confiance,
Moi, je suis vainqueur du monde.
Et encore
Ceux que tu m’as donnés
Je veux que là où je suis, ils soient aussi avec moi
L’écouter, c’est naître
Sr Anne Lécu