La péricope de ce dimanche est située juste après le récit de la multiplication des cinq pains et des deux poissons ; les disciples, à la fin de ce récit, ont juste le temps de ramasser les douze corbeilles de restes… (14.20)
Quand « aussitôt Jésus obligea les disciples à remonter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive » (14.22). D’abord il y a une séparation entre le groupe des disciples et Jésus, qui reste pour renvoyer la foule. Les disciples sont obligés par le maître à quitter la terre ferme, qui représente le confort et la sécurité d’être près de Jésus, qui peut leur apporter le nécessaire pour vivre (ils ont été témoins de la multiplication des pains).
Face à la parole du maître, ils obéissent; ils montent dans la barque et avancent vers l’autre rive. La mer représente un danger, et ce d’autant plus si le soir s’approche, si la mer est agitée, par les vents contraires. Au même moment, Jésus est sur la montagne, pour être dans l’intimité avec son père. Vers la fin de la nuit (14.25), l’annonce d’un nouveau jour, Jésus vient vers les siens (les disciples), en marchant sur la mer (25). Jésus vient au milieu de l’épreuve, de la tempête… mais les disciples ne le reconnaissent pas, ils croient avoir « vu un fantôme » (26), alors, pris de panique et de peur, ils poussent un cri de désespoir …
Pierre et les autres connaissent la mer, rappelons-nous que ce sont des pêcheurs; ce n’est pas la mer agitée qui les a effrayés, c’est le fait qu’ils aient vu un fantôme. Jésus vient au milieu de la peur, de la crainte, pour se manifester comme seul le maître sait le faire « Confiance c’est moi » (27). Jésus, par sa parole, apaise l’angoisse des disciples et de tout homme qui est dans la crainte, en se manifestant :« c’est moi, n’ayez plus peur ».
Pierre, au nom de tous prend la
Ce passage nous révèle bien le nom de Jésus, qui se dit Joshua, en hébreu ce qui signifie Dieu-sauve. Il sauve l’homme en péril de mort, de la peur, de la détresse, du manque de foi. Cette péricope se finit d’une façon extraordinaire : « Et quand ils (Jésus et Pierre) furent monter dans la barque, le vent tomba, alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils dirent : « vraiment , tu es le fils de Dieu ». (33)
Avec Jésus, revient le calme, les vents sont apaisés et il ne reste finalement qu’un acte de foi, de confiance, de joie, de reconnaissance, de louange : Vraiment Seigneur nous savons maintenant que tu es le Fils de Dieu.
Sr. Maria Esperanza OLARTE-MATEUS