Dans l’évangile de ce 24ème dimanche du temps ordinaire, Luc a regroupé trois paraboles que sont : premièrement le berger qui parcourt le dessert afin de retrouver la brebis perdue ; deuxièmement une femme qui, avec soin fouille toute sa maison afin de retrouver sa pièce perdue et troisièmement un père qui retrouve son fils qui était perdu.

Ces trois paraboles nous révèlent la tendresse de Dieu le Père. Elles nous donnent également de contempler la bonté et la miséricorde infinie de Dieu. Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Mais les pharisiens et les scribes récriminaient contre Jésus en disant : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux. ». Scandalisés par les fréquentations de Jésus, ils le qualifient de « Celui qui fait bon accueil aux pécheurs ». Pourtant, saint Paul dans son épitre nous redit ceci : « Le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs et moi, je suis le premier des pécheurs ».

Pour Dieu, chaque être humain est unique et particulier. Nous ne sommes jamais perdus pour Dieu qui, le premier se met toujours à notre recherche, car son amour pour nous est de toujours à toujours et sans limite. C’est toujours Dieu qui prend l’initiative de « chercher » quand nous sommes perdus. Il ne se contente pas d’attendre que le pécheur revienne. Il part lui-même à sa recherche. Tout comme le berger qui ne peut garder pour lui seul sa grande joie d’avoir retrouvé sa brebis qui était égarée, Dieu aussi se réjouit et partage sa joie lorsqu’un pécheur se convertit. Je vous le dis : «  c’est ainsi qu’il y aura plus de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion ». Dans son amour inconditionnel, le Seigneur nous a aimés le premier.

Notre Dieu est un Dieu sauveur qui ne condamne, ni ne désespère de la conversion des pécheurs que nous sommes. Il ne hait pas le pécheur mais le péché. Il est un bon père qui pardonne à ses enfants et qui sait organiser une grande fête pour le retour de l’un de ses fils qui s’était éloigné.

Ne désespérons jamais de l’amour de Dieu vis-à-vis de chacun de nous. Tout comme le berger qui cherche partout sa brebis, Dieu fait tout pour retrouver ses enfants qui se sont éloignés. La  brebis qu’il sauve c’est chacun de nous. Il nous accueille dans la tendresse de son cœur malgré ce que nous sommes ; « des pauvres pécheurs ». C’est un vrai bonheur pour le père d’avoir retrouvé sa brebis ; alors il manifeste une joie débordante et communicante qui ne laisse pas indifférents les anges dans les cieux.

Prenons en compte notre misère et demandons à Dieu la grâce de la conversion.

Que l’amour infini du cœur de Jésus, nous obtienne la grâce de conversion accompagnée d’un réel désir de nous laisser transformer.

Sœur Patricia YAMEOGO