Dans cet évangile de saint Marc nous pouvons retenir deux attitudes de Jésus qui sont mises en valeur : son enseignement et la guérison octroyée à l’homme habité par un « esprit impur ».

D’entrée de jeu, Jésus suscite l’étonnement de tous ceux qui étaient à la synagogue par son enseignement. Ce qui frappe ses auditeurs c’est l’autorité qui émane de Jésus. Quelle est cette autorité, cette nouveauté que remarque la foule ?

L’enseignement de Jésus est reconnu comme étant différent de celui des scribes. Voilà ce qui surprend ses auditeurs. Marc ne donne pas le contenu de l’enseignement et fait savoir les réactions que cela suscite.  Qu’est-ce qui marque cette différence ? Les scribes sont dans la répétition, ils ne pratiquent pas forcément ce qu’ils enseignent. Par contre Jésus, fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait. Il parle de libération et libère l’homme habité par un « esprit impur ». La nouveauté de l’enseignement de Jésus en acte c’est la libération. Son autorité est tangible, il libère réellement les gens de tout ce qui les bloque et les empêche de vivre en tant que fils de Dieu. La qualité de la prédication de Jésus est reconnue : il parle avec autorité. Sa connaissance et ses paroles ne se résument pas à une voix forte. Il apparaît alors comme un prédicateur sérieux et légitime et suscite l’admiration de ceux qui l’écoutent. Sa parole est singulière et nouvelle, elle ouvre les oreilles et les esprits. Une voix nouvelle résonne dans la synagogue et attire l’attention de tous. La foule reconnait cette parole divine et créatrice venant de Jésus : « Il commande même aux esprits impurs et ils lui obéissent ».

Par ailleurs, la force de la parole de Jésus est incontestable. Sa parole a libéré un homme d’un esprit impur. Cette libération faite par Jésus nous dit combien le Seigneur souhaite une humanité libérée. Libérée de tout ce qui l’aliène et la rend esclave. En libérant cet homme, Jésus le rend à la vie, il fait de lui un vivant ; c’est-à dire qu’il lui permet de vivre d’une manière responsable, en tant qu’enfant de lumière qui construit sa vie avec le Seigneur. On pourrait dire que l’homme de l’évangile, guéri et libéré de « l’esprit impur », illustre l’humanité pardonnée et rétablie dans sa vocation d’enfant de Dieu.

En tant que chrétiens, nous sommes invités, à l’instar de la foule qui était dans la synagogue, à nous interroger à notre tour : qui est donc cet homme ? Car, tout au long de notre vie à la suite du Christ, les réalités de la vie telles que les épreuves, les contradictions, les habitudes nous obligent à nous resituer devant ce mystère de notre foi afin de demeurer toujours debout dans le monde avec le Christ. Que Dieu nous vienne en aide.

Sr Pascaline Bilgo