Seigneur Jésus, envoie ton Esprit pour qu’il nous aide à lire la Bible comme tu l’as lue aux disciples sur la route d’Emmaüs.

Crée en nous le silence pour écouter ta voix dans la Création et dans l’Écriture, dans les événements et dans les personnes, en particulier dans la vie de tous les jours, en synodalité.Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ?

De l’empereur César », répondirent-ils. Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

 

Que ta parole nous guide afin que nous aussi, nous puissions faire l’expérience de la puissance de ta personne et témoigner aux autres que tu es vivant au milieu de nous comme une source de vie,  de fraternité, de justice et de paix.

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous invite à venir à lui, en tant que disciples : Alors les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler.

Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens.

Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? »

Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?

Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’argent.

 

L’Evangile de ce dimanche s’achève par la phrase: « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Non pas, César ou Dieu, mais : l’un et l’autre, chacun à son niveau. C’est le début de la séparation entre religion et politique, jusqu’alors inséparables dans tous les peuples et tous les régimes. Les juifs étaient habitués à concevoir le futur règne de Dieu instauré par le Messie, comme une théocratie, c’est-à-dire comme un gouvernement direct de Dieu sur la terre à travers son peuple.

Le Christ révèle un règne de Dieu qui est en ce monde, mais pas de ce monde, qui avance sur une longueur d’onde différente et qui peut par conséquent coexister avec n’importe quel régime, qu’il soit de type sacré ou « laïc ».

Le chrétien est libre d’obéir à l’Etat, mais également de lui résister lorsque l’Etat se met contre Dieu et sa loi. Il n’est pas juste d’invoquer le principe de l’ordre reçu des supérieurs, comme ont l’habitude de le faire les responsables de crimes de guerre, dans les tribunaux. Avant d’obéir aux hommes, il faut obéir à Dieu et à sa conscience. On ne peut pas donner à César l’âme qui appartient à Dieu .Payer honnêtement les impôts pour un chrétien (et pour toute personne honnête) est un devoir de justice, une obligation de conscience.

La collaboration des chrétiens à la construction d’une société juste et pacifique ne se limite pas à payer des impôts ; elle doit également s’étendre à la promotion des valeurs communes comme la famille, la défense de la vie, la solidarité avec les plus pauvres, la paix.

Seigneur Jésus, nous te rendons grâce pour ta Parole qui nous a fait mieux voir la volonté du Père. Que ton Esprit éclaire nos actions et nous donne la force de suivre ce que ta Parole nous a montré. Accorde-nous, comme Marie, ta Mère nous puissions non seulement écouter, mais aussi mettre en pratique la Parole.

Sœur Alicia Alvarez Arenas