Dans la liturgie de ce dimanche, nous trouvons Jésus qui dénonce l’oppression des grands intellectuels.
Nous découvrons derrière cette catéchèse, derrière ce discours de Jésus, que dans le dessein de Dieu, quand on parle de connaissance, elle doit être partagée, tout le monde doit avoir accès à la connaissance. Il est clair que la connaissance permet de dépasser les peurs et l’ignorance, d’éliminer les préjugés pour faire place à la vérité et à la compréhension des autres et de la réalité.
Ne vous laissez pas guider par leurs œuvres, car ils ne font pas ce qu’ils disent, vous ne faites pas ce qu’ils disent, ils disent et ne font pas, ils attachent de lourds fardeaux, très difficiles à porter et les mettent sur les épaules des autres ; paroles de Jésus adressées à ses disciples et aux personnes qui l’écoutaient.
Il est bon de retrouver cette série d’expressions, qui nous renvoient d’une manière ou d’une autre, à relire et à reconnaître la manière dont les pharisiens et les scribes, en raison de leur étude de la loi, étaient à l’époque les docteurs d’Israël, ils avaient tout le pouvoir d’enseigner, mais pas de la meilleure manière.
Nous remarquons qu’ils ont alourdi la loi d’une série de détails et de règles préventives, ce qui a rendu la loi elle-même détestable, insupportable. Ils manquaient d’autorité, il n’y avait pas de cohérence entre la parole et le comportement.
Combien de fois, dans nos sentiments, nos pensées et nos actes, la même chose nous arrive, nos paroles ne soutiennent pas nos actions, notre vie ; nous écoutons la parole de Dieu, non pas pour l’écouter, mais pour la prêcher par nos discours.
Combien de fois avons-nous dit une chose et n’avons-nous pas agi en conséquence. Il est urgent que nous écoutions la Parole de Dieu pour nous-mêmes, à partir d’un discernement intelligent et d’actions concrètes de charité.
N’oublions pas qu’il n’est pas agréable aux yeux de Dieu de se présenter comme des personnes bonnes, saintes et correctes sans l’être, sans se rendre compte que nous favorisons notre propre aveuglement et notre incohérence.
Ils élargissent leurs phylactères et allongent leurs rayures ; autant d’actions à admirer. Combien de fois donnons-nous de l’espace dans notre cœur à ce vice de croire que nous avons du pouvoir sur les autres, nous allons, venons et parlons pour être applaudis et admirés par les gens, nous voulons être perçus comme des personnes qui témoignent de la foi, avec un bon but ; éduquer les autres et donner un bon exemple, mais en cachant en nous des intentions qui cherchent nos propres intérêts, la reconnaissance ou à se présenter.
Il est clair que le témoignage doit être lu par ceux qui nous voient et nous écoutent, et non pas donné pour notre image.
Quelques expressions de Jésus adressées à ses disciples, très valables dans l’Évangile d’aujourd’hui, et qu’il est bon de souligner : Mais vous n’êtes pas comme cela, pas dans les disciples de Jésus, pas dans l’Église : ne vous appelez pas Rabbi, parce qu’un seul est votre maître et que vous êtes tous frères, et n’appelez aucun de vous sur la terre Père, parce qu’un seul est votre Père, celui qui est aux cieux, et ne vous appelez pas guides, parce qu’un seul est votre guide, le Christ.
Les paroles de Jésus sont nettes, claires, elles exigent de nous la fidélité.
Jésus termine sa catéchèse par un avertissement : s’il y a quelqu’un d’important, de plus grand ou de plus grand, il doit être humble et serviteur des autres, le premier de la communauté chrétienne, il doit être prêt à laver les pieds, à se dépouiller de toute vanité et de toute arrogance, en suivant l’exemple de Jésus ; alors un tel serviteur du Seigneur sera exalté.
Dans ce passage, Jésus ne se réfère pas simplement au monde juif, mais à nous, les chrétiens, pour que nous acceptions ces recommandations de Jésus comme un appel à purifier notre suite et notre service à son égard, comme un appel à la conversion et à la fidélité à sa Parole.
Jésus est clair, constant et cohérent en tout, il nous demande d’être et d’agir de la même manière, car si nous disons une chose et en faisons une autre, nous causons un tort énorme à ceux qui placent leur vie et leur foi dans l’Évangile, ainsi qu’aux institutions et aux communautés que nous prétendons représenter.
Servir est notre grande raison d’être en tant que chrétiens, le service doit être notre devise.
« Celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé ».
Sr Rosa-Elvira Carvajal