Commencement de l’évangile de Jésus Christ, fils de Dieu. L’évangéliste Marc nous conduit déjà sur les routes de la Nativité. Le début de son évangile nous plonge complétement dans le temps présent, l’Avent. Il nous affiche l’identité de Jésus et rend incontestable son origine paternelle.  Il est Fils de Dieu. Je voudrais m’arrêter à cette présentation. Jésus est fils de Dieu. C’est donc le chemin du Fils de Dieu qu’il nous faut préparer. Et s’il est le fils de Dieu, sans doute, il vient nous conduire à son père. Par ailleurs il aura besoin de parcourir des chemins pour nous proposer cette route qui mène à Dieu.

C’est la voie de nos cœurs. Il empruntera cette voie qui a besoin d’être apprêtée. Le fils de Dieu, nous renvoie à nous-mêmes, nous rend libres sur ce chemin de conversion. La voix qui crie dans le désert nous annonce l’urgence de la préparation tout en nous rendant autonomes. Jean nous décrit cette invitation de telle sorte que nous comprenons que nous sommes seuls à décider de nous convertir. C’est un chemin que nous empruntons dans notre propre liberté et responsabilité. Le baptême de Jean est appelé baptême de conversion. Se convertir c’est changer de regard là où il faut, tourner le cœur où il faut. C’est donc très concret ce qui peut nous conduire à Dieu. Tout pourrait se résumer au dépouillement.

 Nous ne gardons rien quand on est dépouillé. Comme Jean qui se contentait seulement du nécessaire, nous sommes appelés pendant ce temps de l’Avent à nous contenter voire nous réjouir du nécessaire. Le nécessaire peut être ce qui suffit pour vivre. Et en réalité Dieu seul suffit. Réjouissons-nous donc de Dieu. Rendre droits ses sentiers c’est aussi se détourner de ce qui ne lui ressemble pas. Ce qui est incompatible à son amour. Car pour rendre droites des routes, il nous faut parfois creuser, sarcler, défricher, bruler. Parce que lui seul suffit, nous pouvons bruler ce qui n’est pas de lui et l’accueillir à tout moment.

Le désert de nos cœurs nous fera rencontrer celui qui est plus fort que nous. Fort en délicatesse, fort en générosité, fort en pardon, fort en joie, fort en miséricorde, fort en humilité, fort en amour. En tout cela il est plus fort que nous et nous rend forts pour la vie.  Sa vie et Son Esprit nous habitent et nous agissons au nom de cet Esprit. Il nous baptisera dans l’Esprit saint, nous dit Jean. L’Esprit Saint c’est bien Lui. C’est en son propre nom qu’il nous baptisera.

« Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui et ils étaient baptisés par lui dans le jourdain en reconnaissant publiquement leurs péchés. »  Par le baptême dans l’Esprit saint serons-nous plus forts pour reconnaitre publiquement nos péchés ?

 

 

    Sœur Virginie Dolebzanga