Que ton règne vienne

Je dois commencer par dire que j’ai eu du mal à retrouver mes esprits pour dire quelque chose de cette solennité du Christ Roi, de l’Univers. Lire et relire les lectures d’aujourd’hui n’était pas bénéfique dans le sens où je me perdais entre les brebis, les boucs présents dans l’Evangile (Matthieu 25,31-46), le berger de la premier lecture (Ézéchiel 34,11-12.15-17) et du psaume 23(22), et les principautés, les souverainetés et les puissances dont parle St. Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (15,20-26.28).

C’est un langage assez lointain de mes « traditionnels » repères et pourtant au moins deux fois par jour, lors de la Liturgie des Heures, je répète avec l’Eglise cette supplication : « Que ton règne vienne ».

De quel règne s’agit-il ? Je pense que St. Paul nous donne une réponse simple, le règne de Dieu arrive quand « Dieu sera tout en tous », quand le dernier ennemi, qu’est la mort, sera anéanti, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils, lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis. (Cf. Co 15, 26 -28)

Et Dieu, selon Saint Jean, est Amour, alors si nous faisons la transposition de paroles, le règne de Dieu est quand Dieu- Amour sera tout en nous, quand nous ne serons qu’Amour. A ce moment-là, Christ, « le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” » Mt. 25,40

Avec la solennité du Christ Roi de l’Univers finit l’année liturgique mais, en même temps, c’est la fête qui nous mène à l’ouverture de l’Avent, nous sommes invités à regarder avec Espérance vers l’À-Venir car silencieusement mais étonnamment le Royaume de Dieu continue à se déployer dans notre histoire, de façon parfois inattendue, dans tous les petits ou les grands gestes d’Amour qui nous entourent.

Sr Rosario Garces