Pour nous les croyants, le message de l’Évangile est toujours porteur de joie, d’encouragement et d’espérance au milieu de tant de réalités de ce monde dans lequel l’anxiété, la tristesse et la dépression sont vécues à bien des égards. Mais á Jérusalem et dans tout le pays d’Israël, on passe par un de ces moments où il devient assez complexe de comprendre la promesse de Jésus dans Jean 16, 20 « vous serez tristes, mais votre tristesse deviendra joie ».

Jérusalem (Israël), 12/10/2023, Sr. Luz Mery Chaverra Rodríguez.-

Le 7 octobre dernier en Israël, tout appelait à la joie, à la joie, à la fête… le peuple juif célébrait un Shabbat très spécial, la fête de la Simhat Torah, dans laquelle ils expriment la joie de chanter et de danser, célébrant la fin du cycle annuel des lectures hebdomadaires de la Torah.

De notre côté, la Maison d’Abraham, les fleurs, la musique, les invitations, le repas, tout était prêt pour la célébration de la fête de Saint Abraham. Quelques minutes avant l’Eucharistie, on a commencé à sentir des sirènes d’alarme de guerre et des signaux dans le ciel indiquant le passage de milliers de missiles. Et par les différents moyens de communication, le pays tout entier a compris que le ciel, la terre et la mer indiquaient que c’était le début de nombreux jours de douleur et de souffrance pour tous ; que la fête devenait un profond deuil.

Douleur et souffrance pour Israélites, Palestiniens et étrangers ; tous victimes des conséquences de la violence, de la haine, du manque de tolérance et de pardon. Tous au milieu d’une guerre qui a commencé il y a plus de cinq décennies et qui semble sans fin. Parce que lorsque l’esprit et le cœur s’assombrissent de ces sentiments, les forces de l’amour s’épuisent et le sens de la promesse de Jésus change : La joie devient tristesse et deuil.

Mais il y a toujours une lumière qui brille dans toutes les circonstances défavorables. Nous avons la confiance en Dieu qui sauve toujours ceux qui espèrent en Lui; beaucoup de gens ont été porteurs de sa voix et nous ont soutenus dans l’espérance par leurs appels, messages et voix de solidarité. Sœurs de toutes les Provinces, familles, amis, volontaires, pèlerins qui sont passés par cette même maison certains que nous ne connaissons pas encore parce qu’ils ont seulement prévu leurs réservations pour les mois suivants, ont été présence et compagnie.

Ce fut aussi la Providence de Dieu d’inspirer le Gouvernement Général pour que ce soit le moment propice pour la Visite Canonique à Jérusalem. La qualité humaine simple, ouverte, proche et fraternelle des sœurs Mariamma Paul et Martha Mendieta ont été d’une grande valeur pour nous. Merci infiniment pour elles et pour vous toutes.

Une promesse de prière dans chaque message signifie beaucoup parce qu’elle nous parle de fraternité qui guérit et renforce dans la foi. Et à toutes ces personnes nous nous unissons dans la même prière pour ces deux peuples pour qu’un jour ils comprennent et supposent qu’ils sont frères, fils du même Père, qu’ils peuvent partager en paix cette terre de la promesse et ainsi continuer à permettre à ceux qui visitent ce pays, vivre l’expérience que ses pas parcourent un lieu sacré, qu’ils visitent la Terre Sainte.

Nous demeurons confiants que la tristesse se transformera en joie ; nous continuons à croire que Dieu continue à guider son peuple sur des chemins de paix et d’amour ; nous croyons en la force et la puissance de la prière.