Il n’est pas de plus grand mystère pour moi que celui de la communion eucharistique ! Tenir Dieu dans ma main et le laisser nourrir mon corps.

Quel mystère que de croire que nous tenons le Christ en nos mains à chaque eucharistie ! …. geste impensable pour tant de nos contemporains : croyants ou non, chrétiens ou non !

Et ce n’est sans doute pas un hasard si l’évangile nous le dit sur tous les tons : « je suis le pain descendu du ciel » …. « Je suis le pain de la vie » … « Je suis le pain vivant » …. C’est vrai qu’il faut bien toutes ces précisions et ces répétitions pour que nous soyons touchés par un tel mystère.

Et Jésus poursuit : « celui qui le mange ne mourra pas », « il vivra éternellement » car c’est de « ma chair donnée pour la vie du monde » dont il s’agit.

Mystère de la petitesse …. La mienne qui le reçoit, et celle du Christ qui se rend présent dans ce si petit morceau de pain, sans levain, d’ailleurs.

Mystère de la fragilité et de la faiblesse. Il est fragile ce pain consacré, nous le savons-tous … et qui suis-je pour tenir le Christ en mes mains, moi qui suis si fragile ?

Mystère de la force et la faiblesse. Me revient évidemment cette parole tout aussi mystérieuse de St Paul : « c’est quand je suis faible que je suis fort », car il s’est abaissé : abaissé devant les disciples pour leur laver les pieds, abaissé jusqu’à la croix comme un bandit, pour être élevé et nous élever.

Mystère de la vie et de la mort …. Il a fallu qu’Il meure pour donner la vie. A combien de morts sommes-nous confrontés personnellement ainsi que ceux qui nous entourent. Et mystère de la vie qui s’y révèle au cœur des plus secrets combats intérieurs liés aux enfermements, à la maladie, à l’épreuve. Cette Vie qui l’emporte toujours.

Non, rien n’est trop petit pour Dieu ! Rien n’est trop tard pour Dieu ! Rien n’est trop peccamineux pour Lui !

Recevons-Le, donnons-Le, partageons-Le afin que son désir salvifique s’accomplisse aussi par nous, sans limite … et rendons-grâce de nous nourrir de cette Vie qu’on ne découvrira pleinement qu’au terme du voyage !

Il le veut pour nous, nous en avons besoin et le monde aussi, afin que nos communions eucharistiques ou non d’ailleurs, servent la Communion et qu’éclate la VIE !

                                                                                                             Sr Elisabeth Lemière