Le Pélé VTT, (Pèlerinage Vélo Tout Terrain.), c’est 5 jours à vélo, avec d’autres jeunes ; en direction d’un sanctuaire marial ou d’une cathédrale. C’est un événement inoubliable qui permet de progresser dans la foi.

Né en 2001 à Rocamadour, il existe aujourd’hui dans 36 départements et regroupe 5000 participants. A chacun sa fonction et sa couleur de T-Shirt.

Pour le diocèse de Chartres ce pélé a eu lieu du 17 au 21 juillet, entre Thiron-Gardais et la Cathédrale de Chartres.

Mais avant de commencer, pour les « pédalant » (11-15 ans), il y a eu une préparation du 14 au 16 juillet entre tous les animateurs, jeunes, lycéens et adultes, pour la mise en place de chaque détail.

J’ai découvert le Pélé VTT lors d’un passage en début d’année à la communauté de Sainville, où le père Silouan, curé de la paroisse Marie Poussepin, m’a proposé d’accompagner le groupe en tant qu’ABS. (Je l’expliquerai après).

Dans cette magnifique activité il y a de la place pour tout le monde parce que c’est intergénérationnel de 11 à 91 ans : sur un vélo, derrière les fourneaux, sur la route, sur le camp, vraiment il y en a pour tous les goûts.

Le pélé VTT est une initiative de l’Eglise catholique, adapté à tous les jeunes, cathos ou pas, il faut simplement avoir envie de tenter l’aventure avec d’autres.

Dans le Pélé VTT, en plus du vélo, ont lieu des jeux, des animations, des veillées et on dort sous la tente. Les journées sont rythmées par la prière, le matin et à la fin de la journée, La foi est au cœur du camp. Chaque année il y a un saint patron à découvrir. Cette année c’était l’occasion de découvrir saint Jean Bosco.

En quoi consiste une journée ? A 7 h commence la journée par la préparation personnelle puis c’est petit déjeuner et préparation des vélos ; à 8 h45, organisation du carré, lequel consiste à ce que tous les « pédalants », par équipe et identifiés par une couleur, s’organisent en formant un grand carré pour pouvoir suivre l’animation, la prière du matin et faciliter aussi le départ. Ils partent ainsi pour la journée, non seulement pour pédaler, mais pour visiter un lieu touristique, se retrouver pour un atelier de 20 minutes sur la vie saint Jean Bosco et prier une dizaine de chapelet : cette année la méditation se porte sur les mystères douloureux. Le retour sur le camp est prévu entre 16 h30 et 17 h.

Vêpres et messe sont célébrées à 18 h pour ceux que le souhaitent (seulement 2 ou 3) ; à 20 h, tous les jours une veillée est organisée, la fin de la journée est fixée à 23 h ; Pas mal, n’est-ce pas ?

Nous avons changé de camp trois fois:

Thiron-Gardais (Pré-Camps et 1er camp) du 14 au 17 juillet
Courville-sur-Eure 19 juillet
Luisant 20 juillet, pour finir le 21 à la cathédrale de Chartres.

Tous les participants ados, comme adultes, tous portent des T-shirt de différentes couleurs avec des noms d’équipes un peu bizarre, mais génial en même temps. Par exemple :

Le GGG (Grande Gueule Générale) le prêtre. C’est le responsable devant l’Eglise. Autrement dit, l’aumônier. (T-Shirt noir)

L’OGM. (Organisateur Général Merveilleux) a le BAFD ; il est le responsable devant la loi. C’est le directeur. (T-Shirt orange)

Les « pédalants ». (T-Shirt Blanc)

Le Staff : (16-18 ans) monte et démonte le camp, anime les veillées et organise les temps spirituels. Les jeunes découvrent qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. (T-Shirt jaune). (C’est le groupe que j’accompagne).

Les animateurs : (18-25 ans) accompagnent les « pédalants ». Ils sont deux par équipe. Ils reçoivent la responsabilité des plus jeunes. (T-Shirt bleu)

Les TTV : (très très vieux), gèrent la logistique : repas, sécurité, infirmerie, matériel, secrétariat, etc. Ils se mettent au service de l’évangélisation des jeunes. (T-Shirt noir)

Les ABS (abbés, sœurs et séminaristes) pédalent avec les jeunes, célèbrent les sacrements et prient ensemble. Ils témoignent de la vie consacrée. (TShirt vert)

Voilà, une activité géniale pour rassembler les plus jeunes et les plus anciens en se mettant au service les uns des autres, en Église, en communion.

Pour moi ce fut l’occasion de partager sur ma vie de consacrée, de témoigner de ma mission en tant qu’aumônière d’hôpital, d’accompagner les jeunes staffs, de répondre à leurs inquiétudes sur leur foi, leur vie, et aussi de travailler pour monter et démonter les tentes, organiser les veillées; les animations, les temps de prière, ainsi que d’échanger avec les familles qui m’ont accueillie, même en partageant une tisane à minuit, en parlant de la Colombie et aussi de Marie Poussepin qui est au cœur de ces personnes-là, ou des questions de la foi…

Ce qui me reste de cette magnifique rencontre, à part des photos, sont les liens qui se sont créés avec les ados, les jeunes ou les plus anciens.

Mème si chacun continue à pédaler dans son coin, le chemin mène vers le Christ.

Sr. María Esperanza OLARTE-MATEUS.OP
Communauté du 106 Paris