Lever les yeux pour retrouver la Vie
Commentaire de l’Évangile de Jean 3, 13-17
Ce dialogue entre Jésus et Nicodème nous ouvre une fenêtre immense sur le cœur de Dieu. Il ne s’agit pas d’une leçon abstraite ni d’un discours compliqué : c’est un message direct, vital, profondément humain. Jésus parle d’un Dieu qui n’est pas lointain ni froid, mais d’un Dieu qui aime tellement le monde qu’il donne ce qu’il a de plus précieux, son propre Fils, pour que personne ne se perde.
Le cœur de l’Évangile est clair : Dieu ne nous a pas créés pour la peur, le jugement ou la condamnation, mais pour la vie, la plénitude, le salut. Dans un monde où nous ressentons souvent des charges, des jugements et des regards qui condamnent, Jésus rappelle que le Père n’est pas venu ajouter du poids, mais nous relever, nous guérir, nous donner souffle.
L’image du Fils de l’homme élevé, comme le serpent dans le désert, nous parle d’espérance : il suffit de lever les yeux pour retrouver du sens. Au milieu de nos fatigues, de nos blessures, de nos fautes ou de nos quêtes, il ne nous est pas demandé un effort impossible, mais un geste humble : regarder vers Lui, faire confiance, croire.
Cet Évangile a une résonance profondément humaniste. Il nous dit que la foi ne consiste pas à fuir le monde, mais à découvrir que le monde est déjà aimé et soutenu par Dieu. Nous ne sommes pas là par hasard, ni voués au néant ; nous sommes appelés à vivre avec dignité, espérance et amour.
Croire en Jésus, c’est accepter que nous ne sommes pas seuls, que notre fragilité ne nous condamne pas, et qu’il y a toujours un chemin vers la vie. C’est laisser la foi devenir confiance : confiance en un Dieu qui nous veut vivants, réconciliés, libres.
Que ce message nous aide à regarder la vie avec gratitude et foi, en sachant que, même dans nos obscurités, Dieu continue de miser sur nous, sur chacun, sans exception.
Lever les yeux pour retrouver la Vie
Comentario al Evangelio de Juan 3, 13-17
El diálogo de Jesús con Nicodemo nos abre una ventana inmensa hacia el corazón de Dios. No se trata de una lección abstracta ni de un discurso complicado: es un mensaje directo, vital, profundamente humano. Jesús habla de un Dios que no está lejano ni frío, sino de un Dios que ama tanto al mundo que entrega lo más preciado, su propio Hijo, para que nadie se pierda.
El corazón del evangelio es claro: Dios no nos creó para el miedo, el juicio o la condena, sino para la vida, para la plenitud, para la salvación. Frente a un mundo donde tantas veces sentimos cargas, juicios y miradas que condenan, Jesús recuerda que el Padre no vino a aplastarnos con más peso, sino a levantarnos, a curarnos, a darnos aire.
La imagen del Hijo del hombre elevado, como la serpiente en el desierto, nos habla de esperanza: basta mirar hacia arriba para reencontrar el sentido. En medio de nuestros cansancios, heridas, culpas o búsquedas, no se nos pide un esfuerzo imposible, sino un gesto humilde: levantar la mirada, confiar, creer.
Este evangelio tiene un eco profundamente humanista. Nos dice que la fe no consiste en huir del mundo, sino en descubrir que el mundo mismo está amado y sostenido por Dios. No estamos aquí por azar ni destinados al vacío; estamos llamados a vivir con dignidad, esperanza y amor.
Creer en Jesús es aceptar que no estamos solos, que nuestra fragilidad no nos condena, que siempre existe un camino hacia la vida. Es permitir que la fe se convierta en confianza: confianza en un Dios que nos quiere vivos, reconciliados y libres.
Que este mensaje nos ayude a mirar la vida con gratitud y fe, sabiendo que, aun en los momentos de oscuridad, Dios sigue apostando por nosotros, por cada uno, sin excepción.