25ème dimanche ordinaire : C’est le dimanche du « gérant malhonnête »
À première lecture Jésus semble conseiller de se faire des amis avec l’argent malhonnête, à l’image du gérant de la parabole en train de résoudre son problème de licenciement, car il ne se voit pas capable de travailler ailleurs ou de mendier. Cet enseignement nous concerne : qui n’a pas connu quelques pratiques de dissimulation, de petits arrangements dans la vie ordinaire ? Et que dire devant les agissements de réseaux nationaux ou mondiaux où la violence semble être sans limite quand il s’agit de gagner plus…
Il nous revient enlisant cette page d’évangile d’assurer notre compréhension ou du moins essayer de voir de plus près l’intention de Jésus dans cet enseignement.
Je retiendrai deux points : la capacité que nous déployons pour garder une bonne couverture relationnelle dans les situations un peu compliquées et une autre la conviction de Jésus : « les fils de ce monde sont plus habiles que les fils de la lumière ».
Les rapports interpersonnels sont régulés par le degré de confiance accordé à chacun. Les circonstances peuvent aussi nous tendre des pièges, nous pouvons être trompé mais nous pouvons aussi tromper. La gravité de situation est liée au but poursuivi et à la méthode utilisée. L’amitié peut être en danger et parfois la vie est menacée.
Ce gérant pratique une falsification au sujet de dettes en vue d’établir à son bénéfice des relations de reconnaissance. Cela peut apparaître assez pale devant les menaces et intimidations qui utilisent la séquestration et la mort des personnes pour servir le dieu argent. Ici nous mesurons notre impuissance toutefois là où nous vivons, une certaine contamination peut gagner le désir de paraître impeccable.
Que dit Jésus pour aujourd’hui ?
En aucun cas Il ne glorifie la fraude ou la violence pour se tirer d’affaire, et s’il loue l’habileté du gérant c’est pour lui opposer les pratiques des enfants de lumière à celles des enfants de l’ombre. Aucune dissimulation ne tient devant la lumière qui elle se propage toujours en ligne droite. N’y a-t-il pas ici un appel à agir en plein jour ?
À regarder la vie de Jésus, la Bible de Jérusalem dans une note fait remarquer ceci : la vie de Jésus est comme une journée de travail qui se termine par la nuit de sa mort. Alors comment ajuster autant qu’il est possible sa pratique à la proposition de Celui qui a dit : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie » Jn 9, 5. Un nouvel horizon se dévoile, le verbe est au futur, il s’agit d’une marche vers la lumière de la vie.
La marche chrétienne s’opère au fil des jours en regardant et écoutant le Christ qui aime tous les hommes. Ce gérant a contrario devient utile à chacun puisqu’il suggère une persévérance au jour le jour, une vigilance pour éviter les zones d’ombre, sans oublier une prière de supplication pour les personnes qui se trouvent engagées dans des opérations de ténèbres profondes et pour celles qui essaient de promouvoir autant qu’il est possible la lumière de l’amour.
Sr Monique Colrat op
25º domingo del tiempo ordinario: Es el domingo del “administrador deshonesto”
A primera lectura, Jesús parece aconsejar hacerse amigos con el dinero injusto, a imagen del administrador de la parábola que intenta resolver su problema de despido, ya que no se ve capaz de trabajar en otra cosa ni de mendigar. Esta enseñanza nos interpela: ¿quién no ha conocido algunas prácticas de disimulo, pequeños arreglos en la vida ordinaria? Y qué decir ante los comportamientos de redes nacionales o mundiales donde la violencia parece no tener límite cuando se trata de ganar más…
Nos corresponde, al leer esta página del Evangelio, asegurar nuestra comprensión o al menos intentar ver más de cerca la intención de Jesús en esta enseñanza.
Me detendré en dos puntos: la capacidad que desplegamos para mantener una buena red de relaciones en situaciones algo complicadas, y la convicción de Jesús: «los hijos de este mundo son más astutos que los hijos de la luz».
Las relaciones interpersonales están reguladas por el grado de confianza que cada uno concede. Las circunstancias también pueden tendernos trampas: podemos ser engañados, pero también podemos engañar. La gravedad de la situación está ligada al objetivo que se persigue y al método utilizado. La amistad puede ponerse en peligro y, a veces, la vida misma puede estar amenazada.
Este administrador falsifica las deudas con el fin de establecer relaciones de reconocimiento en su beneficio. Esto puede parecer poca cosa frente a las amenazas e intimidaciones que recurren al secuestro o incluso a la muerte de las personas al servicio del dios dinero. Aquí percibimos nuestra impotencia, aunque allí donde vivimos también puede infiltrarse cierta contaminación: el deseo de parecer intachables.
¿Qué dice Jesús hoy?
En ningún caso glorifica el fraude o la violencia para salir del paso, y si alaba la astucia del administrador es para contraponerla a las prácticas de los hijos de la luz frente a las de los hijos de las tinieblas. Ningún disimulo se sostiene frente a la luz, que siempre se propaga en línea recta. ¿No hay aquí una llamada a actuar a plena luz del día?
Si miramos la vida de Jesús, la Biblia de Jerusalén señala en una nota lo siguiente: la vida de Jesús es como una jornada de trabajo que concluye con la noche de su muerte. Entonces, ¿cómo ajustar en lo posible nuestra práctica a la propuesta de Aquel que dijo: «Yo soy la luz del mundo; el que me sigue no caminará en las tinieblas, sino que tendrá la luz de la vida» (Jn 9,5)? Se abre un nuevo horizonte: el verbo está en futuro, se trata de un caminar hacia la luz de la vida.
La vida cristiana se lleva a cabo día a día, mirando y escuchando a Cristo, que ama a todos los hombres. Este administrador, en contraste, resulta útil para cada uno de nosotros, ya que sugiere una perseverancia cotidiana, una vigilancia para evitar las zonas oscuras, sin olvidar una oración de súplica por las personas que se encuentran atrapadas en operaciones de tinieblas profundas, y por aquellas que intentan promover, en la medida de lo posible, la luz del amor.
Monique Colrat op