5ème dimanche de Pâques – Année C

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez l’amour les uns les autres. » Jn 13, 34-35.

La liturgie de ce 5ème Dimanche du temps de Pâques nous parle fondamentalement de l’amour. De l’amour comme signe de reconnaissance du disciple par le monde, par les hommes. L’amour est pour Jésus le signe qui doit distinguer et même montrer à nos frères que nous sommes de vrais disciples. Cette recommandation Jésus nous l’a faite le Jeudi Saint quelques heures avant sa mort et sa résurrection ; cela est une partie de l’héritage qu’il laisse à ses disciples ; elle est le fondement de la foi mise en œuvre : l’amour  vaut bien plus que tout l’Or du monde ( Cf. 1 Co 13,13 : Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.)

En réalité, ce que Jésus nous demande aujourd’hui c’est de nous aimer comme il nous aime. Pas en dehors de lui, pas d’une autre manière, pas sous un autre modèle, mais comme lui. Il présente son amour pour l’humanité comme l’exemple de l’amour à implémenter dans notre vie de disciple et notre relation avec le prochain. Jésus veut un amour libre et volontaire, qui se fait Don, abandon et solidaire de l’humanité, qui englobe toutes les catégories sociales, toutes les tribus, les ethnies. Un amour qui va au-delà du simple sentiment, de la simple attraction corporelle. Un amour qui ne juge personne et ne condamne pas. Un amour qui ne se vante pas et qui n’est pas égoïste. Un amour qui ne ferme pas les yeux sur le faux, le mal et ne se fait complice du malheur de son prochain. Un amour qui pardonne, qui s’ouvre à l’autre et ne se venge pas.

Notre Pape Léon XIV, dès sa première prise de parole disait :

Chers frères et sœurs, 

C’est le premier salut du Christ ressuscité, le bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Moi aussi, je voudrais que ce salut de paix entre dans notre cœur, rejoigne vos familles. 

À toutes les personnes, où qu’elles soient, à tous les peuples, à toute la terre : la paix soit avec vous. 

C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante. Elle provient de Dieu, Dieu qui nous aime tous, inconditionnellement. 

Nous gardons encore à l’oreille la voix faible mais toujours courageuse du pape François qui bénissait Rome – le pape qui bénissait Rome, qui donnait sa bénédiction au monde entier, au matin du jour du Pâques. Permettez-moi de faire suite à cette bénédiction. 

Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne l’emportera pas. Nous sommes tous dans les mains de Dieu. 

C’est pourquoi, sans peur, unis, main dans la main avec Dieu et entre nous, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ, le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière, l’humanité a besoin de lui comme pont pour pouvoir être rejointe par Dieu et par son amour. 

Aidez-nous, vous aussi, et les uns les autres, à construire des ponts par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. 

… À vous tous frères et sœurs de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche à être proche de ceux qui souffrent. 

Comme en écho à cette exhortation à l’amour en actes, la Bonne nouvelle proclamée ce dimanche veut nous plonger dans l’amour de Dieu : que nous y puisons force et persévérance pour en vivre nous-mêmes au quotidien avec nos frères. Que nous soyons comme de véritables reflets de l’amour de Dieu dans le monde. Si nous avons l’amour de Dieu en nous, Dieu demeure en Nous. Et si nous nous aimons comme Jésus nous a aimé Jésus demeure au milieu de nous.

Seigneur fait de moi un reflet de ton amour infini pour mes frères et pour le monde. Que mes actes, mes paroles et ma vie soient l’empreinte de ton amour. Amen.

Catherine Aubry

Sr. Catherine Aubry

 

 

 

 

 

 

 


 

5º Domingo de Pascua – Año C

«Os doy un mandamiento nuevo: que os améis los unos a los otros. Como yo os he amado, amaos también los unos a los otros. En esto conocerán todos que sois mis discípulos: si os amáis los unos a los otros.» Jn 13, 34-35.

La liturgia de este 5º Domingo del tiempo de Pascua nos habla, fundamentalmente, del amor. Del amor como signo por el cual el mundo, la humanidad, puede reconocer al discípulo. Para Jesús, el amor es el signo que debe distinguirnos, que debe mostrar a nuestros hermanos que somos verdaderos discípulos. Esta recomendación nos la hizo Jesús el Jueves Santo, pocas horas antes de su muerte y resurrección; forma parte de la herencia que deja a sus discípulos. Es el fundamento de la fe hecha vida: el amor vale mucho más que todo el oro del mundo (cf. 1 Cor 13,13: « Ahora permanecen la fe, la esperanza y la caridad, estas tres; pero la mayor de ellas es la caridad »).

En realidad, lo que Jesús nos pide hoy es que nos amemos como él nos ha amado. No al margen de él, no de otra forma, no según otro modelo, sino como él. Él presenta su amor por la humanidad como el ejemplo de amor que debemos implantar en nuestra vida de discípulos y en nuestra relación con los demás. Jesús quiere un amor libre y voluntario, que se haga don, entrega y solidaridad con la humanidad, que abarque todas las categorías sociales, todas las tribus, todas las etnias. Un amor que vaya más allá del simple sentimiento o de la atracción corporal. Un amor que no juzgue ni condene. Un amor que no se jacte ni sea egoísta. Un amor que no cierre los ojos ante la mentira o el mal, y que no sea cómplice del sufrimiento del prójimo. Un amor que perdone, que se abra al otro y que no busque venganza.

Nuestro Papa León XIV, en su primera intervención, decía:

Queridos hermanos y hermanas,
Este es el primer saludo del Cristo resucitado, el buen pastor que ha dado su vida por el rebaño de Dios. Yo también deseo que este saludo de paz entre en vuestros corazones, que llegue a vuestras familias.
A todas las personas, estén donde estén, a todos los pueblos, a toda la tierra: la paz sea con vosotros.
Es la paz de Cristo resucitado, una paz desarmada y desarmante, humilde y perseverante. Procede de Dios, de un Dios que nos ama a todos, sin condiciones.
Todavía resuena en nuestros oídos la voz débil, pero siempre valiente, del Papa Francisco que bendecía Roma —el Papa que bendecía Roma y al mundo entero— en la mañana del Domingo de Pascua. Permitidme continuar esa bendición.
Dios nos ama, Dios os ama a todos, y el mal no vencerá. Todos estamos en las manos de Dios.
Por eso, sin miedo, unidos, de la mano con Dios y entre nosotros, avancemos. Somos discípulos de Cristo, y Cristo va delante de nosotros. El mundo necesita su luz, la humanidad necesita de él como puente para poder ser alcanzada por Dios y por su amor.

Ayudadnos, también vosotros y entre vosotros, a construir puentes mediante el diálogo, el encuentro, uniéndonos todos para ser un solo pueblo siempre en paz.

… A todos vosotros, hermanos y hermanas de Roma, de Italia y del mundo entero: queremos ser una Iglesia sinodal, una Iglesia en camino, una Iglesia que busca siempre la paz, que busca siempre la caridad, que desea estar cerca de quienes sufren.

Como un eco de esta exhortación al amor en acción, la Buena Noticia proclamada este domingo quiere sumergirnos en el amor de Dios: que podamos encontrar en él fuerza y perseverancia para vivirlo en nuestro día a día con nuestros hermanos. Que seamos verdaderos reflejos del amor de Dios en el mundo. Si tenemos el amor de Dios en nosotros, Dios permanece en nosotros. Y si nos amamos como Jesús nos ha amado, Jesús permanece en medio de nosotros.

Señor, haz de mí un reflejo de tu amor infinito por mis hermanos y por el mundo. Que mis actos, mis palabras y mi vida sean la huella de tu amor. Amén.

Sr. Catherine Aubry