La porte ! Comment un élément d’un immeuble, d’une maison, d’un meuble a pu être un point d’appui, même donnant accès à des réalités célestes, devenir symbole de la vie spirituelle, d’une annonce de la Bonne nouvelle en JESUS-CHRIST.

La porte des brebis ! Et voici les brebis, l’agneau, l’animal bien connu de la Bible, de l’Ancien testament !

Le Berger ! Celui à qui appartient le troupeau des brebis ! Le meneur !

En Galilée, au temps de son enfance, de son adolescence, Jésus a été marqué par son village de Nazareth ! Nazareth, village champêtre où la bourgade rassemblait les artisans : charpentiers, menuisiers, réparateurs de matériel agricole … en lien avec le monde rural des cultivateurs, des maraîchers… Il a connu toute cette population proche de la nature, des saisons, des bêtes, de tout ce qui était vie simple, vraie.

Nous aussi, nous avons des images ressemblantes. Un soir d’été, revenant d’une randonnée en montagne, j’ai marché avec le berger qui conduisait un troupeau de mouton. De loin, nous apercevions un enclos et arrivé aux abords de celui-ci, un gardien a ouvert la porte de ce lieu et le berger a fait entrer une à une les brebis avec leurs agneaux. Le berger murmurait et je pense qu’il connaissait chacune en particulier et énonçait son nom. Il y avait un lien qui les unissait et le berger devait sonder en même temps, celles qui étaient fatiguées ou malades!

Dans le 1er Testament, nous trouvons des textes ayant trait au pasteur : « Abel fait paître les moutons… » Gn. 4 v. 2     « Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père Jéthro… » Ex. 3 v. 1     « Il reste encore le plus jeune : il fait paître le troupeau : David » 1er livre de Samuel Ch. 16 v. 11.

C’est pour cela que Jésus a emprunté toutes ces images du berger, du troupeau … qui nous permettent de comprendre à l’intérieur de nous-mêmes son message d’une beauté, d’une bonté, d’une bienveillance sans égale, s’inscrivant ainsi dans la suite du vécu.

Nous avons en tête le passage de la brebis perdue, retrouvée ! en Luc Ch. 15  et en Mt. Ch. 18

Mais ce jour, Jean va nous introduire en une autre dimension : l’enclos, la bergerie !

Jésus déclara : « celui qui entre dans l’enclos des brebis, sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur, un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre et les brebis écoutent sa voix. N’est-ce pas le rassemblement des brebis, l’Eglise dont il est question ?

Et voici que Jésus nous dit : « Moi, je suis la porte des brebis … Moi, je suis la porte, si quelqu’un entre dans l’enclos en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage »

Magnifique révélation : En vivant de la vie de Jésus, venant se ressourcer auprès de Lui, en Lui, écouter et reconnaître sa voix, avec les autres de la Bergerie, nous pourrons ensuite sortir avec Lui et continuer notre mission, devenir les envoyés du Bon Pasteur !

Mais, aujourd’hui, comme hier, il y a encore des étrangers, des fraudeurs, ils se disent pasteurs, mais ils ne le sont pas ! Ont-ils passés par la Porte ? Ou bien, ils ne passent plus par Elle ? Ils agissent comme des loups, ils brisent des brebis, égorgent des agneaux. Et ils dispersent le troupeau.  

Revenir régulièrement à la porte de l’Enclos! Ecouter la voix du Bon Pasteur ! Savoir reconnaître sa voix! Lui demander de nous accompagner au dehors. Essayer de soigner, de guérir, de sauver ! Lui demander pardon pour nous et pour eux et pour tous. L’annoncer ! Lui rendre grâce et témoigner pour sa vie donnée en abondance hier, aujourd’hui et demain !

Sr Marie Christine COUSIN