« … Dans sa grande miséricorde, Il nous a fait renaître pour une vivante espérance… » I P.1,3.

Dimanche de la divine Miséricorde 

L’octave de Pâques se clos avec le Dimanche de la Miséricorde où l’apôtre Pierre dans une grande bénédiction décline le nom de Dieu : Miséricorde. Le 11 avril 2015 le pape François proposait à toute l’Eglise une année jubilaire de la Miséricorde (8 décembre 2015- 20 11 2016). C’est une invitation pour l’Eglise et donc pour chaque croyant à entendre comment depuis toujours le Père des cieux est en attente de renouer le dialogue avec son peuple grâce à la mort et résurrection de son Fils bien aimé. Ce dialogue seul peut permettre à son peuple de vivre la fraternité acquise pour nous par Jésus Christ par sa mort et sa résurrection.

 

Miséricorde une parole divine qui réalise ce qu’elle dit : limitons-nous à l’écouter dans l’évangile de Luc :

  • Le Magnificat de Marie proclame : « le Tout Puissant a fait en moi de grandes choses. Saint est son nom et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent, »… Lc 1, 49-50 ; « Il est venu en aide à Israël son serviteur se souvenant de sa miséricorde selon qu’il l’avait annoncé à nos pères en faveur d’Abraham et sa postérité à jamais » 54-55.
  • Les voisins de Zacharie et Elisabeth « quand ils apprirent que le Seigneur avait fait éclater sa miséricorde à son égard, se réjouissaient avec elle » 58
  • Zacharie retrouve la parole et chante « ainsi fait-Il miséricorde à nos pères, se souvient-il de son alliance sainte, du serment juré à notre père Abraham » … ; « Grâce au sentiment de miséricorde de notre Dieu dans lesquels nous a visité l’Astre d’en haut pour illuminer ceux qui étaient dans les ténèbres afin de guider nos pas au chemin de la paix » 72 ; 78-79.

Ce dimanche Pierre nous fait remonter aux premiers temps de la venue du Christ chez nous, alors que nous terminons une semaine de contemplation des apparitions de Jésus après sa résurrection. Ainsi ces moments de la vie du Christ auxquels nous n’avons pas d’accès directs, nous sont offerts grâce à l’histoire d’un peuple qui attendait le Messie promis et à l’Eglise naissante où les Apôtres ont pu voir et même toucher comme aujourd’hui Thomas les plaies de Jésus sur son corps désormais glorieux.

L’appartenance à un peuple devient le lieu de manifestation de Dieu que nous nommons Miséricorde, il ne cesse de d’accompagner chacun et son peuple tout entier. Il y a aujourd’hui dans notre célébration ou au plus intime de nous-même, une attention particulière à oser un chemin de fraternité offert aux croyants par la mort et la résurrection du Christ, lui qui a promis d’attirer à lui tous les humains comme vécu dans les Actes des Apôtres.

Sans doute quand nous touchons les plaies de notre monde, nous sommes un peu comme Thomas. Les blessures sont partout dans la société et dans l’Eglise, et quelle que soit notre situation nous pouvons être heureux de cette promesse de Jésus « heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde ». Il y a toujours quelque chose que nous pouvons faire en ce sens, en acte, en parole, et encore quand nous ne pouvons le faire nous-mêmes, en soutenant les personnes qui œuvrent en ce sens car, le Dieu que nous cherchons et aimons : Miséricorde est son nom.

Sr Monique Colrat