Dimanche dernier, nous lisions dans l’évangile de Jean ce passage du chapitre 3 dans lequel Jésus annonçait :
« De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. (Jean 3, 14-15)
Ce dimanche, dans le chapitre 12, Jésus reprend cette même image. Mais il ajoute :
« Maintenant, l’heure est venue. […] Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jean 12, 31-32)
Face à face 1 , de François-Xavier Boissoudy
Le Christ seul a pris la place du maudit pour nous délivrer de toute malédiction. La maladie, le péché ou même la mort ne sont plus des malédictions. Même si ces réalités sont toujours présentes dans nos vies, nous n’avons plus à les craindre, mais seulement à lutter contre.
Alors s’ouvre un temps nouveau, dans lequel même ceux qui sont loin – les Grecs ici – peuvent s’approcher du Christ. « Nous voudrions voir Jésus ». N’empêchons pas ceux qui sont loin de s’approcher. Dans ce mouvement d’élévation sur la croix que nous nous apprêtons à contempler dans les jours qui nous séparent de Pâques, l’ascension du Christ se dessine déjà. La croix du Christ est cette épée par laquelle il ouvre le ciel à tous.
Il nous reste de ne pas détourner le regard de sa croix, de ne pas détourner le regard des cris des hommes et des femmes meurtris qui en sont l’écho brûlant aujourd’hui. D’être là.
Sr Anne Lécu
Retrouvez les oeuvres de François-Xavier Boissoudy, peintre : https://www.boissoudy.com/